Les Mystères de Pékin
- Dianou
- 21 août 2015
- 16 min de lecture
Vendredi 07/08/15
Alors, même confort que dans le transmongolien sauf qu’à 7h tu te fais sortir du lit et à 7h30 tu dois avoir rendu tes draps ! Mais la nuit fut bonne, nous commençons à avoir l’habitude de dormir dans le train ! Et clou du spectacle, nous ne sommes même pas tombés à l’étage inférieur n’ayant pas, cette fois-ci, de barrière sur nos couchettes pour nous retenir lors des freinages intempestifs ! La journée commence bien ! Le ciel est bleu, le paysage désertique très beau… Nous reprenons nos activités débutées la veille !
Arrivée à Zamyn-Uud (frontière coté Mongolie) vers 9h30. La douane monte à bord et procède au contrôle des papiers & co. Nous y restons une bonne heure et demie. Puis nous reprenons notre route pour quelques minutes et arrivons à Erlian, côté frontière chinoise, à 11h30.
Le temps de re-passer la douane chinoise qui ne plaisante pas, nous nous mettons à chercher la gare routière. Nous nous faisons hurler dessus par 2 femmes qui portent un gilet orange et nous « conseillent » (obligent ?) à passer par une petite ruelle qui me parait coupe-gorge. Nous essayons de décliner la proposition pour prendre une rue plus animée mais c’est peine perdue : elles braillent !! Finalement il n’en n’est rien : la rue nous mène direct à bon port ! Nous faisons la queue dans un bureau que l’on pense être le guichet pour acheter nos tickets. Le spectacle est folklo : ils sont tous là, à se passer les uns devant les autres et s’arrachant le T-shirt, se tirant, se poussant. Nous préférons attendre quelques minutes que la ferveur s’apaise… Puis Guillaume comprend que la « vraie » gare routière est en fait le gros bâtiment à côté : nous faisons la queue lorsqu’un jeune Russe nous interpelle en anglais. Il nous propose de prendre un mini-bus (ou maxi voiture genre espace) avec lui et que le départ se fera de suite. Ok, on le suit ! Il est acteur et bosse en Chine. Pour les connaisseurs, il nous a montré une photo de son dernier film avec Steven Seagal ! Il négocie un peu le tarif de la voiture puis nous montons à bord et attendons qu’elle se remplisse. Monte alors un chinois de Xi-An qui ne parle pas un mot d’anglais. Il est trop chou, il revient avec une boisson et une glace pour chacun, puis nous donne son numéro pour que nous le contactions lorsque nous serons à Xi-An. Il y tient !
Le temps de finir de (bien trop) remplir la voiture avec 2 mongoles, et nous partons vers 13h30 (enfin passons à l’heure locale : 12h30). Personne ne sait vraiment pour combien de temps nous en avons : 8-10h ? Surprise !
Le chinois tente de nous faire la conversation mais notre vocabulaire reste très limité ! Ah si, on pourrait parler de nourriture pendant des heures (Cf. partie vocabulaire à la fin du Lonely Planet !)…
A un moment il sort son paquet de gâteaux : nous en offre, nous refusons gentiment. Il insiste : OK ! Il refait un tour dès que nous avalons la dernière bouchée : « Non merci » avec un grand sourire ! Il insiste à nouveau, mais plus encore : OK ! La voisine de Guillaume qui décline l’offre se fait engueuler pour en reprendre ! Et puis 3ieme round : ok ok merci !! Heureusement nous arrivons à la fin du paquet ! Si c’est « ça » un chinois, alors nous allons passer un mois sympa !
Et le voyage continue comme ça jusqu’à 22h30, heure à laquelle nous arrivons ENFIN à Pékin. Le russe demande au chauffeur de nous déposer à la première station de métro et nous explique la procédure à suivre pour se rendre à notre auberge : 3 lignes de métro différentes et un peu de marche en en sortant. Vers 23h30, nous arrivons enfin ! Arriver de nuit épuisés, dans une ville qu’on ne connait pas, dans une langue qu’on ne comprend ni à l’écrit ni à l’oral…. Et vagabonder à pieds, avec les gros sacs à dos au milieu de tout ça : c’est fait !
Nous sommes affamés, assoiffés : nous sortons manger au premier boui-boui qui se présente à nous. Ciao le décryptage de l’écriture cyrillique et l’utilisation de couverts à table (nous avions déjà eu une période de transition avec la disparition du couteau en Mongolie), Bonjour l’incompréhension totale, les baguettes et le piment!!

Au menu, plancha de canard avec noodles et pinte de bière (oui j’avais soif !). Et vers 1h nous rentrons, kaput (et un poil saoule pour ma part !), nous coucher dans notre dortoir de 6.
Samedi 08/08/15
Réveil vers 9h. Nous faisons nos toilettes et partons à la découverte de la ville ! Enfin, nous commençons d’abord par manger à 11h30, un super bol de nouilles à la viande pour 2€ !

Puis nous longeons la place Tien’An’Men afin de nous rendre à la cité interdite mais nous faisons refouler, car d’après ce que nous comprenons « ils ont vendu la totalité de leurs billets ». Nous tenterons de la visiter hors week-end car il y a une cohue monumentale en ce samedi de vacances chinoises.

Alors nous « visitons » le parc BeiHai, très bel endroit au bord d’un lac avec un temple au milieu. Il fait une chaleur assaillante dehors, une chaleur humide d’ailleurs : nous transpirons à grosses gouttes !


Sur le retour nous nous baladons dans les « Hutong », c’est-à-dire des ruelles étroites historiques composées de « siheyuan » (maisons à cour carrée). Ce quartier est très agréable, les hommes se retrouvent dans les rues pour jouer aux échecs chinois (le Xiang Qi) ou simplement discuter.

Sur le retour, nous discutons avec des chinois qui font de la calligraphie sur le sol avec d‘énormes pinceaux et de l’eau. Le petit vieux est trop mignon, ils nous écrient des mots comme « bonheur, paix, joie ». Je puise dans mes lointains souvenirs de chinois du lycée : il est ravi !


En rentrant, nous nous arrêtons à l’auberge où sont censés avoir réservés Marion, Antoine et Céline que nous avions rencontrés à Oulan-Bator car nous devions nous retrouver ce soir pour faire le marché de nuit. Mais nous n’avons pas internet pour les joindre ! Mais à la réception, ils nous répondent qu’ils n’ont aucune réservation de français… C’est cela oui ! Bon ben tant pis… !
Nous cherchons un hébergement pour le lendemain, car là où nous sommes, ils n’ont soi-disant plus de places… Ça aussi j’ai du mal à y croire en voyant que nous sommes seuls dans notre dortoir ce soir… Nous tentons de nous connecter avec le Wifi du Macdo, mais ça ne fonctionne pas… Nous nous présentons dans un hôtel, et en attendant notre tour, nous apercevons l’écriteau « ici, nous n’accueillons pas d’étrangers » !!! Ok, bon eh bien ça a le mérite d’être clair ! Finalement nous réservons une auberge dont les tarifs ont augmentés mais ça fera l’affaire si nous ne trouvons rien d’ici là !
Nous nous arrêtons manger dans un petit « resto » après avoir fait 2-3 courses. Nous mangeons bien : brochettes, plats de nouilles sautées mais comprenons ensuite que la carte pour les étrangers n’est pas aussi fournie que la carte pour les locaux ! Nous ne voyons passer que des plats différents que ce que nous avions sur notre menu ! Et la serveuse qui se racle la gorge dans l’arrière-boutique… ! C’est sympathique !
Et puis nous rentrons vaquer à nos occupations, seuls dans notre dortoir, avant de repasser sous la douche et se coucher !
Dimanche 09/08/15
Réveil vers 9h30, passage à la douche puis nous faisons les sacs pour migrer quelques mètres plus loin : très jolie guesthouse avec petite cour intérieure. Le dortoir n’est pas prêt donc nous déposons nos sacs et partons visiter le Temple du Ciel sous une chaleur de plomb. Il s’agit d’un magnifique parc où se dressent plusieurs jolis bâtiments. Il y a aussi des groupes de chinois qui dansent çà et là.


Puis nous rejoignons en métro le Temple des lamas : splendide temple bouddhiste tibétain, pour moi le plus beau jusqu’ici. De l’encens brûle et fume à plein régime, pendant qu’une importante majorité de visiteurs prient devant chaque bouddha (et dieu sait s’il y en a !). Dans le dernier édifice se trouve un bouddha de 18m de haut et sculpté dans une seule pièce de bois de senthal. MA-GNI-FIQUE !!!


Puis nous rentrons à l’auberge où une micro-connexion au ralentie nous attend (je pense que certains pédalent dans la cave….). Impossible donc de poster quoique ce soit sur notre blog !
Nous réussissons à contacter Marion, Céline et Antoine et les retrouvons pour nous rendre au marché de nuit. Et là, nous retrouvons Julie, française a qui nous avions brièvement parlé aux Hot spring en Mongolie, et qui a fait le trajet Oulan-Bator -> Pékin avec eux ! Que le monde est petit !!! Nous nous perdons un peu en route et demandons notre chemin mais personne n’a l’air de connaitre cet endroit ! Ça semble être entièrement dédié aux touristes ! Enfin, nous finissons par arriver à bon port ! Nous goutons à nos premiers (derniers ?) scorpions… qui étaient vivants lorsque nous sommes arrivés. J’ai envie de dire « beurk »…. Tandis que Guillaume s’est presque régalé, si bien qu’il a mangé le 3ième !

Puis, nous nous prenons des brochettes, nouilles sautées et sortes de raviolis frits, de quoi plâtrer un peu l’estomac ! Et nous nous quittons, Guillaume et moi rentrant à pieds. Nous nous arrêtons nous prendre une énième bouteille d’eau et un paquet de biscuits pour le dessert et tentons d’établir un plan d’attaque pour les prochains jours. Finalement, nous ne ferons pas la Cité interdite : Guillaume l’a déjà faite, l’entrée est chère (sachant que tout est payant en Chine, même les parcs…) et nos amis français ne me l’ont pas bien vendu!
Entre temps, l’entrée de l’auberge à changer d’endroit, tout est disposé différemment : sont forts ces chinois ! Puis nous nous couchons vers 1h passée, seuls dans notre dortoir de 6.
Lundi 10/08/15
Réveil vers 6h30 (duuur… !) par 2 pakistanais qui investissent la chambre. Et vas-y que je parle à haute voix bla bla bla… AArrrghh !!!!!! Bref, nous réussissons à fermer un œil lorsqu’ils décident de se taire mais vers 7h30, la « nuit » est belle et bien finie : l’un des 2 ronfle à en faire trembler les murs… Autant vous dire que les boules quiès n’ont aucun poids sur tant de décibels ! Du coup, nous nous levons, faisons nos toilettes et décidons finalement de rechanger d’endroit pour le soir !! Nous rejoignons donc la guesthouse où se trouvent Marion, Antoine et Céline qui prennent leur petit déj !
Nous allons ensemble dans une boutique de thé où nous tentons de négocier (très mal !), un rabais pour une théière chacun ! Finalement, les prix de celles-ci ne baisseront pas, nous repartirons « juste » avec un petit sachet de thé offert chacun!
Puis nous les quittons, allons manger un morceau (salade de fèves chaudes pour moi et poulet aigre doux pour Guillaume) avant de rejoindre le parc Jingshan, d’où nous avons une très jolie vue aérienne sur la cité interdite.


À notre retour, il est trop tard pour aller à la poste envoyer notre premier colis pour la France, donc nous nous posons quelques heures à l’auberge pour faire des recherches sur le moyen de s’attaquer à la Grande Muraille à pieds le lendemain. Puis nous faisons nos adieux à nos amis qui s’envolent pour l’Indonésie ce soir (et Céline qui rentre à Rennes), et partons manger. Nous avions tout misé sur le canard laqué Pékinois pour notre dernière soirée ici mais c’était sans compter se faire refouler à l’entrée car « to late » (à 21h) ! Nous retournons donc dans un petit boui-boui testé quelques jours plus tôt ! Je reprends mes nouilles sautées aux légumes (en ayant la main beaucoup trop lourde sur les épices !!!) pendant que Guillaume se fait une orgie de brochettes ! La gorge en feu, je me vois dans l’obligation de commander une assiette de riz sauté aux légumes !!
Puis nous rentrons, la panse bien pleine et nous couchons après s’être réservé un logement à Hangzhou (qui ne sera en fait pas réservé car, une fois encore, ils refusent les étrangers !).
Mardi 11/08/15
Journée tout en rebondissements ! Réveil vers 8h45, toilettes puis nous partons à la poste. Arrivé à un premier endroit, on nous envoie à un deuxième, qui nous renvoie à un troisième beaucoup plus éloigné… Nous décidons donc de repasser à l’auberge faire le check-out et partir à la poste dans la foulée avec nos gros sacs. Nous nous trainons donc, sous cette chaleur habituelle, jusqu’au bureau de poste indiqué. Là, on se voit refuser l’envoi de notre théière et des petits bols qui vont avec… par un bègue. Et un bègue chinois, ça n’a pas de prix !!! Sauf que nous ne sommes pas trop d’humeur à rire mais plutôt bien embêtés qu’ils n’en veulent pas ! Son collègue vient donc à notre rencontre avec sur son portable, son traducteur instantané. Nous restons donc là, un bon moment, à insister pour qu’ils nous l’envoient mais il ne cesse de nous répondre que c’est trop fragile. Quelques minutes plus tard il finit par céder, nous emballe le matos et nous expédient le bazar. Au moment de partir il nous redemande quand même comment faire si le coli lui revient car la douane n’en veut pas… Que dire ? Il n’y a pas vraiment de solutions à part le jeter… L Malheureusement, je crois que je peux dire adieu à ma théière donc, et peut être bien à tout mon colis L Je ne suis pas prêt de racheter des souvenirs s’il n’arrive jamais…
Bref, nous nous rendons à la gare routière pour nous rendre à la grande muraille via l’option low cost : c’est-à-dire prendre un premier bus jusqu’à Miyun, puis un mini-bus jusqu’à Simatai. De là, une randonnée périlleuse de quelques heures sur la muraille nous amène à Jinshanling.
Jusqu’à Miyun, donc, aucun souci à part quelques incompréhensions à la gare routière. De là, comme prévu, un chauffeur nous propose de nous amener à Simataï. Ok, nous tentons de négocier le prix : nous ne sommes pas encore très bons à ce petit jeu-là ! Nous réussissons à faire baisser la note de 3€ !! Youhouuuu nous sommes les rois du pétrole !!! Il nous dépose donc à Simataï… et nous refuse un de nos « gros »billets, à priori un faux ! C’est formidable !! Nous ne savons pas trop comment nous nous sommes retrouvés en sa possession, surement lors des cautions de box dans les auberges…
Nous errons donc dans un espèce de village de vacances pour touristes chinois, tout récent, à la recherche d’une auberge repérée sur internet. Introuvable ! Nous nous rendons dans un centre d’informations pour touristes et tentons d’expliquer notre problème à une jeune parlant un chouillat anglais. Ses collègues se joignent à elle pour nous expliquer que cette guesthouse n’existe pas, qu’il est impossible de relier Simatai à Jinshangling à pieds… Bref, tout ce que nous avions lu sur des blogs… Accoudée au comptoir, fatiguée, courbaturée et exaspérée de ne savoir où nous nous trouvons exactement par rapport à cette auberge inconnue de tous, je sens les larmes monter… Non, non, Diane sois forte !!! Je ravale tout ça et négocie auprès d’elles qu’elles appellent pour nous cette fameuse auberge dont nous n’avons pas le numéro !! Après quelques recherches sur le portable d’une d’entre elles, elles nous règlent le problème avec l’aubergiste : dans 20 mn un chauffeur va venir nous chercher et nous emmener à cet endroit. Nous faisons donc machine arrière après les avoir remercié mille fois pour l’heure que nous leur avons fait perdre et rejoignons le parking en question.
Une femme se présente à nous et nous emmène à la voiture qui nous conduit à l’auberge (qui était en fait de l’autre côté de la muraille…). Nous sommes seuls ! Nous ne savons même pas s’il s’agit de celle que nous avions repérée : il n’y a pas d’enseignes !! La femme nous offre un glace puis nous emmène manger chez sa mère (repas compris dans le package). La terrasse de leur maison se trouve face à cette majestueuse muraille : la vue est SPLENDIDE !!! Elle nous sert une bière avec des cacahuètes puis à manger (car après nous sommes censés monter voir le coucher de soleil).

Le repas est très bon, nous attendons le feu vert pour monter voir notre premier coucher de soleil ! Cette fois-ci le ciel est presque dégagé, on va l’avoir celui-ci !! Elle nous dit que nous allons monter le voir dans peu de temps. Mais voilà qu’elle nous sort le PC avec le film du mariage de sa belle-sœur d’il y a 1 semaine… La luminosité faiblit sérieusement, il nous semble bien que le soleil est déjà bien loin… La situation est tellement coquace que nous partons dans un fou-rire que je pense nerveux ! Encore un coucher de soleil loupé et à la place, nous voilà assis devant le film entier du mariage qui n’en finit pas… Mais quelle journée de fous !!!!! Et sans un mot sur le coucher de soleil raté, ils nous ramènent dans notre chambre et nous donne le programme pour le lendemain : réveil vers 4h pour voir le lever de soleil sur la muraille (mais à nous de nous débrouiller pour le réveil, ça n’était pas ce que nous avions lu sur les blogs !), puis se recoucher jusqu’à 7h (heure du petit déj) et départ pour la rando vers 7h30.
Bref, 21h 30, il est grand temps de dormir après avoir mis l’article du blog à jour.
Mercredi 12/08/15
Réveil difficile à 4h pour pouvoir assister au lever de soleil depuis la grande muraille, qui a lieu vers 4h30 d’après l’aubergiste. A défaut de pouvoir assister à un coucher de soleil depuis le début de notre périple, nous espérons pouvoir exceller en matière de lever de soleil ! Mais pas du tout !!! Pour commencer, l’aubergiste ne vient pas avec nous et nous ne pouvons grimper sur la muraille : la partie proche de l’auberge est inaccessible. En descendant un peu la route, nous nous trouvons un gros rocher face à la muraille (très belle vue) où patienter, patienter, patienter, patienter…. Le soleil n’apparaitra jamais sur la muraille, si bien qu’à 6h nous décidons de rentrer prendre nos douches avant le petit déj. Douches bien chaudes dans « la cabane au fond du jardin », car nous avons bien eu froid à cette heure-ci ! Puis le chauffeur nous emmène à l’endroit de la muraille où commence la ballade pour rejoindre Jinshanling. Il se trouve que ce n’est pas l’endroit que nous avions repéré ! Cet endroit nous amène plus loin que prévu sur la muraille. Ceci dit, ça nous évite d’emprunter le pont suspendu, ce qui pour moi qui ait le vertige, n’est pas plus mal !
Nous commençons donc notre marche à 8h sous un soleil de plomb, sur l’époustouflante muraille de Chine ! Elle est pour nous tout seul : il n’y a pas l’ombre d’un touriste pendant au moins 2h, seulement quelques vendeurs de boissons et autres dans les tours. Le spectacle est saisissant, le paysage d’une pure beauté ! Puis les touristes chinois commencent à envahir la quiétude de ce lieu mythique et là, nous nous pensons qu’à une chose : les fuir !!! Ils aboient, c’est insupportable ! Nous décidons donc de quitter la muraille un peu plus loin que prévu, hors des sentiers battus et c’est un pur plaisir ! Nous trouvons ici une muraille un peu plus sauvage, avec en fond sonore, juste la faune locale !


Nous retrouvons donc notre chauffeur au parking prévu à cet effet (après 4h de promenade) et il nous ramène à l’arrêt de bus, après un petit détour au « paradis pour touristes » de la veille, pour retirer de quoi le payer ! Mine de rien, la petite plaisanterie à un coup non négligeable… et ça ne faisait pas partie de nos calculs initiaux :/
Arrivés à Pékin nous nous rendons à la gare et cherchons un billet pour le prochain départ pour Hangzhou. Ok, pour le prochain départ ce jour à 16h55, il reste des places… mais ni en couchettes, ni assises : DEBOUT ! « Pardon ? Ça existe de vendre des places debout sur un trajet de 16h de nuit? Ah, et au même prix que les places assises en plus ??? Formidable, ça ne dérange personne apparemment! Et sur le départ de 19h reste-t-il des places ? Oui, 5 fois le prix initial ??? Ah, non nous ne pouvons pas mettre ce prix-là, ça devient du luxe !!! ».
Le choix est donc crucial, et nous finissons par opter pour la solution low-cost, faute de moyens. Quelle horreur ce trajet !!! Avec la petite nuit de la veille (réveil à 4h tout de même !), la marche de 4h à monter et descendre des marches parfois très hautes, et l’odeur de transpiration qui s’ensuit… Un calvaire !!
Notre première expérience de train chinois :
Finalement, par « chance », nous avons pu avoir une place assise pour 2 jusqu’à environ 1h du matin, où nous avons eu un siège chacun (places libres). Sinon, c’est debout au milieu de l’allée sachant qu’il y a sans cesse du passage ; ou assis l’un sur l’autre sur 1 siège restant inoccupé
Dans notre wagon, un de ces fameux « bébé-sans-couche » urine au milieu du couloir (où nous sommes potentiellement censés nous assoir !) : aucun problème, la chef de bord pose un journal dessus et le jette une fois imbibé… Chouette, ça s’annonce plutôt bien ! J’espère que pour l’étape « caca » ses gentils parents auront la bonne idée de lui mettre un petit pagne…
Les charriots de bouffe et boissons qui passent, sans mentir, toutes les 5 minutes sur la première moitié de la nuit. Ils sont poussés par les hôtesses du wagon restaurant et les contrôleuses du wagon, qui braillent en chinois « nouilles, riz, coca,… » et autres trucs de ce genre. Comment vous dire que quand vous avez plus que sommeil et qu’un siège pour 2, vous le vivez super mal !!! Et encore plus après une nuit entière : au moment de descendre du train leurs voix vous hérissent le poil! Si si, je vous assure !!!
Tous mangent leur soupe de nouilles comme dans le transsibérien, mais aussi des morceaux de je-ne-sais-quelle-bête sous-vide, des knackis roses fluo…. Nous, nous n’avons pas eu le temps d’acheter quoique ce soit avant de prendre le train : Guillaume aperçoit un petit sachet de Pringles… au concombre (NDLR : AAArghhhh, pourquoi ?!?!!!!) ! Finalement, il y renonce ! Nous mangerons un paquet de biscuits qui me suit depuis notre départ de Marignane (merci maman !), mais le petit déj de ce matin est bien loin !
Les rots fusent à travers le wagon sans que personne ne lève un sourcil !
Les crachats, eux, sont lâchés au même endroit que les fumeurs : entre 2 wagons, mais ils n’y a pas de portes ! Donc nous pouvons conclure que le train est fumeur !
Les gens poussent des bâillements extraordinairement bruyants. Comme chez mémé !
Lorsque que quelqu’un qui a une place assise se lève, un miséreux comme nous se jette sur sa place pour profiter de quelques instants pour se « relaxer »
Ceux qui décident de regarder un film sur leur téléphone ne prennent pas la peine de mettre les écouteurs : ils mettent le son à fond et tout le wagon en profite ! Et ce, toute la nuit…
Lors de la première partie du voyage (lorsque nous avions qu’un seul siège pour 2), nous avions sur notre droite 3 jeunes cas sociaux ! Une jeune ayant le même physique et les mêmes mimiques que Georges dans « le 8ième jour » et un couple d’amis. Elle, s’est attaquée aux gros boutons blancs que son mec avait dans le dos et lui, a dépiauté un mouchoir pour le tournicoter afin de récupérer le cérumen dans les oreilles de sa copine… Parfait !
Ensuite, nous avons migré pour avoir un siège chacun et en face de nous, le jeune qui bouffait ses pipas, crachait les coquilles par terre sous la tablette…
Bref, un trajet interminable jusqu’à Hangzhou où nous sommes arrivés vers 9h, tels des zombies !
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