Cuzco et sa Vallée Sacrée
- Dianou
- 25 mai 2016
- 7 min de lecture
Le 9 mai, nous arrivons à Cuzco aux premières lueurs du jour depuis Arequipa par un bus de nuit. Dans la journée et la suivante, nous en profitons pour visiter cette ancienne capitale inca. Nous sommes de retour à 3 400m d’altitude et je veux bien que l’on s’acclimate et que nous fabriquions des globules mais j’ai toujours le cœur qui s’emballe sans rien faire !
Il y a de très jolies rues qui ont conservé leurs murs de pierres aux soubassements incas, comme les rues Hatun Rumiyoc et Loretos :


Mais il y a également de nombreuses églises toutes construites avec le même moule mais néanmoins bien jolies : l’église et la cathédrale Santo Domingo, la Compania, la Merced, l’église San Cristobal sur les hauteurs, l’église San Francisco, Santa Teresa… Celles-ci se visitent que si nous achetons le ticket général au prix un poil excessif, donc nous nous sommes contentés de l’extérieur qui nous a bien convenu !


Et puis il y a aussi, bien entendu, une place centrale nommée - devinez comment ? - Plaza de Armas bien sûr ! Celle-ci est beaucoup plus touristique que celle d’Arequipa et de nombreuses femmes ayant revêtu leurs costumes traditionnels pour les touristes, posent avec leur agneau dans les bras moyennant monnaie ! Très authentique !


Et puis, qui dit ville touristique, dit quartier backpacker ! J’ai nommé, le quartier San Blas : très jolie quartier doté de ruelles blanches aux balcons et devantures bleus et qui offre une jolie vue sur la ville mais truffé de babas cool illuminés qui vendent des bracelets… Dommage !



Ah oui, et puis, il y a aussi un Cristo Blanco qui protège la ville depuis les hauteurs. Nous y sommes montés au grand désespoir de Poulou et, effectivement, il était plus joli d’en bas ! Mais cela nous a permis d’apercevoir les ruines incas du site Sacsayhuaman qui semblait bien joli ma foi !


Nous sommes, bien évidemment, allés tester les stands de jus de fruits frais du marché San Pedro : toujours un plaisir ! Et puis pour Monsieur B. qui insiste pour avoir une photo de Poulou en poncho, celui-ci s’est prêté au jeu (nous vous rassurons, il a beau le porter comme un gant, nous sommes restés forts et n’avons pas succombé à son achat !)


Et Guillaume s’est lancé dans l’innovation péruvienne : le Peru Juice ! Il s’agit d’un mix de fruits frais, additionné de miel, caroube et de… bière brune! Ça tient au corps et c’est plutôt bon !

Enfin, nous avons rencontré 2 curiosités péruviennes que nous recroiserons fréquemment par la suite : la 1ière, se voulant être une tarte au citron meringuée, ressemble davantage à une tarte à la meringue citronnée (non nous n’avons pas testé, ça semble un poil too much) :

La seconde, c’est l’horreur péruvienne par excellence à mi-chemin entre un chien et un rat version XXL avec une tête et une queue poilues : Beurk !

Voilà, Cuzco c’est bien joli mais trop touristique pour nous avec le retour des « Hola, massage ? tourrr ? Machu Picchu ? restaurante ? » ! Alors après 2 jours, nous prenons nos petits sacs à dos et mettons le cap au nord pour quelques jours : Vamos au site archéologique de Pisac pour commencer !
Pour ce faire, le réveil nous tire difficilement du lit à 3h45 afin de chopper le 1er bus de 4h30 et être les 1ers sur le site… Enfin ça, c’était ce que nous avions prévu en lisant dans le Routard que le site ouvrait à 7h… Arrivés à Pisac à 6h, nous commençons donc notre ascension en direction des ruines (parce que, oui, les Incas avaient cette fâcheuse tendance à construire leurs villages en hauteur !). Sauf que là, un garde de nuit sort d’une petite guitoune et nous dit que le site n’ouvre qu’à… 8h ! Ah… « Vous avez vos billets ? », « Non plus, non ! Mais on ne peut pas monter et les acheter au retour ? Parce-que à 8h il y aura du monde sur le site… S’il vous plait Monsieur l’agent… ». Après avoir usé de mon regard de biche, il nous dit qu’éventuellement nous pourrons monter à 7h lorsque lui et ses 2 collègues qui travaillent sur le site seront redescendus et auront quittés les lieux mais, bien sûr, « vous ne m’avez pas vu et je ne vous ai pas dit ça ! Et redescendez vous planquer en attendant ! ». Bon, nous avons toujours gagné 1h…
A 6h45, après avoir vu l’un des 2 guides redescendre, nous apercevons 2 touristes (?) qui attaquent la grimpette alors nous nous mettons en route aussi non sans une petite appréhension de croiser quelqu’un qui nous ferait redescendre pour la seconde fois! Bon, il se trouve que les 2 personnes sont en fait des travailleurs du site ! Nous montons, toujours plus haut, toujours plus haut sans croiser personne : le pied !


Puis, nous nous trouvons nez à nez avec une banderole « interdit de passer » sur le chemin qui mène encore plus haut et permet de rejoindre l’autre côté du site. Nous redescendons demander à un garde qui commence tout juste son service, s’il y a possibilité de passer, ce à quoi il me répond : « Bon, il n’y a pas encore trop de touristes à cette heure-ci, allez-y mais… Vous ne m’avez pas vu hein, et je ne vous ai pas dit ça ! Non, non ce n’est pas dangereux, c’est juste qu’il y a 2 mois, par temps de pluie, une petite fille s’est pris une pierre sur la gueule… ». Ah, ok mais ce n’est pas dangereux apparemment!! Bon, puisque nous avons son accord et que nous ne l’ « avons pas vu », let’s go ! Un chouillat peu rassurée quand même et tout ça toujours sans tickets d’entrée… ! Infraction quand tu nous tiens ! Forcément, on ne croise personne sur le chemin : le top !
Puis nous revenons en zone autorisée et le site vient d’ouvrir donc un guide nous saute dessus pour contrôler nos tickets, le moment tant attendu ! « C’était fermé quand on est arrivés mais on les achète en redescendant… Il n’y avait personne ce matin… ». « Ah ? » dit-il étonné en cherchant son talky, prêt à appeler en direct ! Mais il se ravise et passe sur le fait que nous sommes en zone interdite avant de nous demander un dernier détail : « Vos noms ? », Fouillech’ et Bardo bien sûr !
Il y a encore très peu de monde sur le site (certains courageux se sont tout de même fait amener par un taxi dès l’ouverture) et nous visitons le village inca et les terrasses : c’est superbe!


Puis nous nous lançons dans le chemin retour à pieds en pleine chaleur par le chemin autorisé cette fois mais c’est alors que résonne dans la vallée plusieurs coups de sifflet, suivi du haut-parleur… Oui, oui, ça semble bien être pour nous ! Pour nous rappeler à l’ordre et nous demander de faire demi-tour ! Fouillech’ et Bardo ont encore frappé ! Après avoir fait comme si nous n’entendions pas et essayé de continuer notre route, le micro résonnant de plus bel, nous finissons par plier et prendre un autre chemin… Mais le haut-parleur retentit à nouveau ! Cette fois-ci, nous l’ignorons : dans quelques pas, nous serons hors de leur vue ! Nous nous attendons tout de même à voir débouler les flics au guichet en bas mais il n’en est rien : nous allons acheter nos billets mine de rien, et nous ne semblons même pas être attendus !! Le guichetier, adorable, est surtout étonné de nous voir redescendre de si bonne heure où le site vient d’ouvrir (officiellement !)!! Il nous explique même la marche à suivre pour rejoindre nos prochaines destinations : Maras puis Moray et les Salineras.
Sur la place principale, où trône un marché destiné aux touristes, résonne la fanfare pour je-ne-sais-quelle-occasion !

Nous montons donc dans un 1er bus pour Urubamba puis dans un 2nd qui nous lâche à un croisement de route, d’où nous prenons un taxi à destination de Maras. De là, nous pourrions aller à Moray à pieds mais par manque de temps, nous décidons de partager un taxi avec un couple de taiwanais sympathiques. Le site de Moray, circulaire, est magnifique et super bien restauré. D’après les spécialistes, il s’agissait de centres de recherches agronomiques où la forme concentrique permettait aux incas de simuler une série de microclimats au gré des 10 anneaux concentriques !



Puis, de retour à Maras, nous prenons le chemin pour les Salineras avec le couple de taiwanais qui ont finalement décidé d’y aller à pieds aussi ! Il s’agit de quelques 4 000 bassins de sel au beau milieu de la cordillère des Andes dont les plus anciens datent même d’avant l’époque inca: une merveille, malgré que nous soyons arrivés un peu tard sur le site et que le soleil ait disparu à notre plus grand regret !


Celles-ci se labourent encore manuellement, ou plutôt « peduellement » !

Puis nous rejoignons la route à pieds toujours, afin d’attraper un minivan en direction du village d’Ollantaytambo. Nous (je !) y goûterons notre 1ière chicha morada, cette boisson si courante au Pérou, faite à partir de maïs violet et de clou de girofle (mais en beaucoup moins épaisse que l’api bolivien !) :

Le lendemain, réveil à 6h30 afin d’être à nouveau les 1ers sur le site (sauf que cette fois-ci, un couple nous a devancé !). La forteresse inca d’Ollantaytambo, qui surveillait le chemin du Machu Picchu, est superbe, bien qu’inachevée car les incas furent attaqués par les espagnols avant même de l’avoir terminée !



Ensuite, nous nous promenons dans le charmant village pavé, le seul village qui ait conservé intact son plan inca ainsi que ses pierres d’origine :


Enfin, nous cherchons à rejoindre Aguas Calientes, le village situé au pied du Machu Picchu et passage obligatoire pour le rejoindre mais notre petit tour au Machu Picchu relève d’une véritable épopée qui fera l’objet d’un article à part entière !




























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