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Suite et fin du Pérou: Huaraz - Lima

  • Dianou
  • 22 juin 2016
  • 8 min de lecture

Le 24 mai, suite à notre bus de nuit depuis Trujillo (en passant par Lima !), nous arrivons vers 5h du matin à Huaraz: l’unique moment de la journée où la ville est encore calme !! Nous marchons un peu dans la nuit froide et posons nos sacs dans notre auberge : notre chambre est libre, parfait, nous retournons nous coucher jusqu’à l’heure du petit déj’ !

Il y a 2 motifs pour lesquels nous sommes venus jusqu’ici : la laguna 69 et -pour moi- le trek de Santa Cruz sur 3-4 jours. Sauf que le temps annoncé n’est franchement pas génial et que l’idée de se cailler encore un peu dans le froid humide sans une douche chaude pour se réchauffer ne nous emballe pas… Bon, et puis en fait, on commence à être vraiment ricrac niveau temps, notre vol pour notre prochain pays étant dans une semaine tout pile et il nous reste encore Lima à rejoindre et à visiter… Tant pis pour Santa Cruz alors, non sans une grande déception me concernant…

Cette fois-ci, bien décidés à ne pas nous faire un remake du Machu Picchu, nous préférons remettre au lendemain notre excursion à la laguna 69 s’ils annoncent ne serait-ce qu’une goutte de pluie! Silvin et Anne-So en reviennent : ils n’ont pas trop apprécié leur rando sous la flotte !

Alors, comme ils annoncent de la pluie pour cette 1ière journée, nous ne planifions rien de spécial : du repos après cette nuit dans le bus, un repas au marché qui fête ses 20 ans avec ses ballons partout, des courses et un tour dans les agences pour se renseigner sur le prix des excursions. La ville en elle-même, située à 3 090m d’altitude, n’a vraiment aucun charme et est hyper bruyante mais elle a le privilège de se situer entre la splendide cordillère blanche (la plus haute chaîne de montagnes tropicale de la planète) et la cordillère noire.

Le lendemain, réveil à 6h30 pour prendre le petit déj’ aux aurores et filer prendre un bus local qui nous dépose au Puente Santa Cruz, là où démarre un chemin qui nous mènera 1h30 plus tard (au lieu de 2h annoncées !) à la magnifique lagune Wilcacocha. Et comme nous sommes des machines, nous sommes les premiers sur les lieux à jouir de ce paysage magnifique : une lagune, la cordillère blanche, du ciel bleu, des moutons, des canards,… L’extase !

Nous restons un moment, là, à profiter du décor qui s’offre à nous avant de redescendre lorsque les groupes commencent à envahir les lieux. Et lui, amis cinéphiles, vous le reconnaissez ? C’est la montagne Artesonraju aux courbes si parfaites que la Paramount a choisi comme logo : ce sommet couronné d’étoiles qui apparaît au début de chaque film de cette firme…

De retour à Huaraz, nous profitons de notre après-midi libre pour réserver nos excursions pour les 2 jours à venir (en misant tout sur le temps le jour où nous irons à la laguna 69 !), faire nos courses ainsi que notre repas pour demain.

Et c’est le lendemain que nous nous levons à 5h après une nuit quasiment blanche pour tous les 2, pour voir du lourd, du très lourd : la fameuse laguna 69 ! A 5h30, un minivan passe nous prendre et 1h plus tard nous voici attablés dans un resto touristique pour prendre le petit déj : on s’en serait bien passé et nous avons l’impression de perdre du temps en voyant les nuages arriver sur les sommets de la cordillère blanche mais c’était plus simple de prendre un tour pour nous rendre sur les lieux alors nous prenons notre mal en patience !

Puis nous reprenons notre route et, peu de temps après être entrés dans le parc national du Huascaran, découvrons une pure merveille : la laguna Llanganuco, aux eaux bleues turquoise. A notre plus grand regret, l’arrêt ne dure pas plus de 5min top-chrono, juste de quoi prendre quelques clichés souvenir…

Puis nous remontons dans le van qui nous dépose un peu plus loin : là où démarre véritablement notre randonnée. Il fait beau : dépêchons-nous avant que le ciel décide de nous mettre des bâtons dans les roues ! C’est donc au bout de 2h (au lieu de 3h-3h30 mentionnées), après avoir doublé tout le monde sur 750m de dénivelé (on est des machiiiiiines on vous dit !!)… :

… que nous arrivons sur les lieux, et quel lieu ! Le paysage qui se tient face à nous est somptueux, l’émotion est à son comble : plutôt que des mots pour décrire, voici des photos pour en juger par vous-même :

Alors, ne nous demandez pas pourquoi 69 (je vois déjà d’ici l’esprit mal placé de certaines personnes que je ne citerai pas !) : nous n’en savons rien ! Mais toujours est-il que ce décor - entre nuages et soleil, eau turquoise et neiges éternelles - qui nous sert de salle à manger est magnifique ! Nous l’avons eu notre lagune sous le soleil !!!

Arrivés les premiers du bus, nous avons donc largement le temps de profiter du lieu en attendant que tout le monde arrive !

Une fois notre pique-nique terminé, nous prenons un peu de hauteur où la vue est encore plus belle :

Sur la descente retour, nous continuons de croiser des personnes qui continuent d’arriver : ok, donc nous ne sommes pas prêts de rentrer à Huaraz !

Au final, de retour au parking après 1h45 (je vous l’ai dit : je n’aime pas les descentes et l’altitude m’a flanqué un petit mal de tête !), nous nous engouffrons dans un autre minivan presque plein : ce qui nous permet de partir bien avant le reste du groupe qui attend les retardataires (soit 90% du bus !). Après un trajet retour qui s’éternise, nous sommes de retour à Huaraz vers 19h, le temps de passer au marché, préparer à manger pour demain, se doucher et sortir manger un bout et il est déjà l’heure pour nous de rejoindre notre lit, épuisés mais tellement heureux !

Le lendemain, réveil à 8h, pour rejoindre le glacier Pastoruri via un minivan. A peine montés, une péruvienne grimpe à son tour et demande au chauffeur s’il va bien à Pastoruri, puis demande confirmation au guide, puis à chaque passager les uns après les autres, puis à tout ceux qui monteront ensuite… avant de comprendre qu’elle était quelque peu « limitée » (mais elle nous a bien fait rire toute la journée, c’est l’essentiel !).

Bien entendu, nous avons encore droit à l’arrêt « petit déjeuner » dans un resto touristique, avant de pénétrer dans une autre partie du parc Huascaran où nous découvrons tout d’abord une source d’eau gazeuse (où Serge et Bernard sont là pour poser avec les touristes moyennant pesos !) :

un lac aux eaux d’un bleu profond :

des peintures rupestres :

Ainsi que des plantes géantes typiques du la région, les puya raimondi, que le Routard décrit comme des « longues verges dressées vers le ciel pouvant atteindre 12m de hauteur et qui ne fleurissent que tous les 100 ans », chacune d’elles pouvant contenir jusqu’à 20 000 fleurs ! Pas de bol, nous n’en avons pas vu en fleurs !

Et puis, voilà enfin ce que nous sommes venus voir, le clou du spectacle : le glacier Pastoruri. Celui-ci, dont le sommet culmine à 5 240m, est en train de disparaitre à vitesse grand V et il est dit que d’ici 7 ans, il n’existera plus ! C’est pour cela qui n’est plus permis d’y grimper ni même de le toucher.

Le minivan nous dépose donc au parking et tandis que certains montent à cheval, nous partons comme à notre habitude comme des fusées pour arriver quelques 25 mn plus tard (au lieu de 45 mn- 1h), essoufflés car à presque 5 000m (notre record !!), au pied de celui-ci. Bien sûr, nous sommes les premiers et après une première séance photo sans personne, nous en profitons pour y faire notre déjeuner :

Puis, après une ultime séance photo,

nous redescendons au parking avec un bon mal de tête en prime (altitude oblige !), et reprenons notre route pour Huaraz avec un arrêt « déjeuner » (à 16h !) au même endroit que ce matin, où nous en profitons pour y prendre le goûter !

Le soir, nous patientons dans le hall du l’auberge où nous avons fait notre check-out ce matin, en attendant l’heure de notre bus de nuit pour Lima, la capitale !

Nous arrivons donc aux alentours de 5h du matin à Lima, cette capitale réputée si peu agréable… Nous rejoignons la maison de Henry, un péruvien qui loue des appartements via AirBnB ! Il a la gentillesse de s’être levé de si bonne heure un samedi matin pour nous accueillir ! Notre chambre n’étant pas libre de suite, il nous installe dans son salon avant de nous emmener faire un petit tour du quartier et nous acheter de quoi déjeuner ! Puis nous prenons possession de notre chambre à l’étage inférieur où nous partageons la cuisine et les WC/salle de bain avec un couple d’ermites vénézuéliens qui ne mettront pas le nez dehors pendant les 3 jours que nous passerons ici !

Et nous, qu’avons-nous fait ?

  • Visité le quartier Miraflores, sorte de Miami péruvien avec ses cours de tennis en bord d’océan Pacifique, ses villas, ses grands boulevards, ses grandes enseignes de fast food,… Rien qui n’ait retenu notre attention, à part peut-être le parc de l’amour qui a des faux airs de parc Guell :

si bien que nous ne sommes pas restés bien longtemps et avons rapidement fuit pour :

  • le centre, où nous avons déambulés entre la plaza mayor abritant la cathédrale, le palacio de gobierno, la municipalidad et le palacio arzobispal et où nous avons assisté à la relève de la garde à midi, haute en couleur et en musique:

La plaza San Martin, l’église San Augustin, l’église de la Merced :

la basilique et le couvent Santo Domingo que nous visiterons plus tard avec ses jolis patios :

Ainsi que la basilique et le couvent San François d’Assises et ses catacombes remplies d’ossements (que nous avons trouvé moins intéressant)

  • le parc de la Reserva et ses 12 fontaines livrant un spectacle sons et lumières de jets d’eaux illuminés à la nuit tombée :

  • siroté un (2 ?!) dernier(s) pisco sour (à la mangue et au maracuya pour innover !) :

  • ainsi qu’un dernier ceviche (péruvien en tout cas !) et de loin le meilleur ! :

  • dégusté l’incontournable petit délice des liméens : les churros fourrés au manjar (confiture de lait) après s’en être gentiment fait proposé un (cadeau !) par une femme dans la rue: pas mal du tout !

Et, bien entendu, se perdre à tous les coups avec les rames de bus métropolitain !

Voilà, c’est ici que s’achève notre séjour au Pérou (sans jamais avoir goûté au cuy – prononcé « couille »- autrement dit à ce petit animal de compagnie connu chez nous sous le nom de cochon d’Inde et si populaire au Pérou !) ainsi qu’en Amérique du Sud d’ailleurs : demain matin (le 31 mai) nous nous envolerons pour notre dernière destination tant attendue : le Mexique !!! Il nous reste un mois tout pile avant notre GRAND retour : nous avons donc décidé de prendre des vacances (enfin… ça, c’était avant de faire notre planning du mois : nous avons beaucoup de choses que nous voulons voir, et beaucoup que nous ne voulons pas manquer : nous risquons donc de devoir carburer un peu si nous voulons profiter quelques jours de la mer des Caraïbes avant de rentrer !).

Nous sommes donc dans le regret de vous annoncer que les articles du blog s’arrêtent ici (ben oui, vous savez déjà tout, il faut bien qu’on garde quelques petites choses à vous raconter à notre retour !) : merci à nos plus grands fans de nous avoir suivis jusqu’ici (personnellement, je ne pensais pas réussir à vous tenir en haleine pendant 11 mois !), nous, nous partons faire une orgie de tacos, de tequila et de temples maya, aztèques & co au pays des mariachis (où la saison des pluies nous attend !).

La bise à vous tous !

Ss : pour les motivés qui sont libres, nous vous donnons RDV sur Aix ,1 an après, jour pour jour après notre fête de départ : le SAMEDI 2 JUILLET pour fêter (ou pleurer ?!) notre retour ! Nous serons présents et ravis de vous retrouver où bon vous semble (cette fois-ci on vous laisse prendre les choses en mains !), avec tout ce que nous avons : nos backpacks tout cracra, nos habits décathlon tout puants, nos baskets recousues dans un style « home made », nos peaux toutes pourries, nos coiffures d’un autre temps,… fatigués mais les têtes remplies de souvenirs par cette année riche en découvertes (de pays, de gens, de cultures,… mais aussi de soi, de nous !) =))

A très vite les z’amis !

 
 
 

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Tout tout tout...
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