top of page

Arequipa et le canyon de Colca

  • Dianou
  • 23 mai 2016
  • 6 min de lecture

Suite à un bus de nuit depuis Copacabana, ville située au bord du lac Titicaca en Bolivie, nous posons le pied samedi 30 avril sur le coup des 4h du matin (oui, oui, duuur !!) dans notre 14ième et avant-dernier pays traversé: le Pérou.

Comme vous vous en doutez, il fait nuit noire à cette heure-ci (bien que depuis la frontière passée, nous avons encore reculé notre montre d’une heure : nous avons à présent 7h de décalage ! L’écart continue de se creuser !) et étant donné toutes les mises en garde faites par le Routard, nous décidons de patienter sur les inconfortables sièges de la gare routière, que le jour se lève afin de prendre un taxi pour nous rendre à notre hospedaje (sorte d’auberge familiale).

Douches prises et sieste faite (oui, la « nuit » fut très rude, la douane n’arrêtant pas de stopper le bus pour y monter à maintes reprises…) nous sommes prêts à partir découvrir la jolie ville d’Arequipa. Celle-ci est surnommée la « ville blanche » de par la couleur de ses façades faites de roche volcanique blanche, le sillar. Alors, ça, c’est ce que nous avions lu partout avant d’arriver mais en se promenant dans les rues, nous n’avons pas tellement trouvé qu’elle méritait ce surnom, bon nombre de bâtiments étant peints… Cela n’en fait pas moins une ville composée de bâtiments coloniaux ravissants dans laquelle nous nous sommes vraiment sentis super bien. Et puis, les gens sont tellement plus agréables ici, il n’y a pas photo avec les boliviens !

Alors, nous y avons posé nos backpacks 3 nuits, et nous en avons profité pour nous reposer, découvrir la ville à notre rythme, faire le plein de fruits et de burgers (c’est maaaaal, mais après la bouffe bolivienne – et remarquant que la péruvienne s’en rapproche – nous avions besoin de nous faire des petits plaisirs culinaires autres que le sempiternel soupe-poulet-riz-patates!) avant de nous rendre dans le deuxième canyon le plus profond au monde après celui de Cotahuasi : le canyon de Colca.

Alors, qu’y- a-t-il de si joli à voir à Arequipa ?

  • Sachez tout d’abord que celle-ci est entourée de 2 volcans : le Misti (ci-dessous), à la courbure parfaite selon nous, ainsi que le Chachani :

  • ensuite, et comme dans toutes les villes d’Amérique du sud, la charmante Plaza de Armas, la place principale de la ville entourée d’arcades où nous nous sommes plu à nous poser sur un banc face à la fontaine envahie de pigeons et à regarder la vie locale se dérouler au son de la musique des camions poubelle qui n’est autre que celle de La petite sirène ! Ici, nous sommes redescendus à 2 335 m d’altitude et le climat plus doux qui en découle « impose » aux locaux de venir ici succomber au plaisir de déguster leur glace quotidienne!

  • L’imposante cathédrale, plus large que haute, véritable chef d’œuvre d’Arequipa :

  • L’église de la Compania et son splendide cloître :

  • Les rue Merced et Mercaderes bordées de bâtiments magnifiques dans lesquels ce sont implantés des banques pour la plupart, et d’adorables petits patios lorsque nous passons le nez dans les cours :

  • Le marché, où nous nous sommes retrouvés (comme par hasard… !) dans les rues de fruits et jus de fruits tropicaux qui ne comptent pas moins d’une petite centaine de stands dont les propriétaires s’animent à notre simple passage dans l’allée, pour nous attirer avec leur carte de jus, toutes semblables les unes aux autres !

  • Et les stands de patates (ou de croquettes pour animaux !) qui ne sont pas sans nous rappeler que le Pérou compterait quelques 4000 variétés de pommes de terre différentes :

  • Le joli quartier Yanahuara, où se trouve une église, un petit parc et un mirador jouissant d’une jolie vue sur la ville et sur les volcans alentours, mais aussi de mignonnes petites ruelles aux façades bien blanches pour le coup :

  • Et bien sûr, l’un des joyeux d’Arequipa, notre véritable coup de cœur : la visite du magnifique monastère de Santa Catalina, aux couleurs chatoyantes et où demeurent encore aujourd’hui quelques nonnes qui, à l’époque vivaient recluses ici (vue comme ça, il y a pire me direz-vous !) :

Nous en avons aussi profité pour goûter à l’une des spécialités d’Arequipa, le rocoto relleno (sorte de poivron se rapprochant davantage du piment, farci de viande et légumes et servi avec une sorte de gratin dauphinois) ainsi qu’à la boisson la plus consommée ici, au Pérou, qui va jusqu’à détrôner celle du Coca et dont les péruviens sont fiers et fans : l’Inca Kola (au goût bien chimique de bubble gum )

Et nous avons également réussi à retrouver Anne-So et Silvin le temps d’une soirée autour d’un bon Pisco sour (oui, mais là nous avons une excuse : c’est une spécialité péruvienne !), avec qui nous avions passé une semaine en Bolivie, et qui ont depuis pris de l’avance sur nous !

Et puis, le dimanche, tout semble permis : nous avons croisé pas mal de personnes ivres allant de notre hôte qui nous racontera s’être pris la cuite de sa vie tout le WE et peinant depuis à avaler sa gamelle de riz blanc, jusqu’à Michel qui tente de monter dans le bus en vain pour finir allonger par terre sur le trottoir les 4 fers en l’air ! Et nous avons réussi à nous faire héler d’un petit « Hey, chicos, marijuana ??? » : depuis le temps qu’on nous l’avait promis celui-ci !

Enfin, chose amusante, nous y étions au moment de la fête des mères qui n’a, au passage, aucun rapport avec la date à laquelle elle est célébrée en France et ici, ça ne plaisante pas : les ballons sont de sortie dans n’importe quel endroit :

Puis, nous avons pris le bus en direction de Cabanaconde situé au bord du Canyon del Colca. De là, nous avons fait une première journée de marche (faite quasi exclusivement de descente abrupte comme j’aime : vous voyez le chemin en zigzag sur la photo ci-dessous ? oui, oui je me suis surpassée !!) jusqu’à Llahuar, où nous avons logé dans un petit bungalow très sommaire au bord du canyon et dont le propriétaire possède des sources thermales, le top :

Puis, l’orage a éclaté et nous nous sommes retrouvés reclus dans notre chambre bien isolée à attendre que le diner commun soit servi !

Le lendemain, après ces 1 000m de dénivelé négatif, nous décidons de ne pas nous rendre à l’oasis de Sangalle car trop touristique pour nous avec ses hostels avec piscine (bien que l’idée de faire à nouveau trempette ne soit pas pour nous déplaire !). A la place, après un réveil matinal à 5h30, nous remontons tout le canyon jusqu’au joli petit village de Tapay niché à 2 975 m d’altitude (et là pour monter au village, on peut dire que ça grimpe sec !). Nous pensions déjeuner ici puis rejoindre le petit village de San Juan de Chucho pour y passer la nuit avant d’entamer la dure remontée jusqu’à Cabanaconde le lendemain. Sauf que ça ne s’est pas tout à fait passé comme cela! Dans le seul « resto » du village où nous avons bu un verre à Tapay, la petite mamie nous dit qu’il nous faut attendre 1h avant que le repas ne soit prêt alors, ne voulant pas perdre de temps, nous décidons de redescendre dans la foulée à San Juan, au pied du Canyon pour y manger.

Vous savez à présent comme j’aime les descentes et c’est presque 1h30 plus tard que nous arrivons à destination. Là, nous mangeons face au canyon, la vue est splendide (et le chemin à emprunter pour remonter nous effraie un peu !) :

Mais comme nous avons peur de nous ennuyer le reste de l’après-midi ici, nous décidons finalement de nous faire les 4h de rude montée (que nous ferons en 3h30) jusqu’à Cabanaconde. Oui, nous avons un peu déconné sur ce coup-là, nous n’avions lu nulle part que des gens avaient fait autant de trajet dans la journée ! C’est donc épuisés sans plus trop d’énergie dans les jambes et en tentant de compenser ce dernier point en avalant des barres de céréales, que nous arrivons en fin d’après-midi à Cabanaconde, sans avoir jamais croisé le type du parc qui fait payer l’entrée une blinde ! Alors, après avoir pris nos tickets pour un bus de nuit pour retourner à Arequipa, nous arrosons notre épuisante journée à base de Pisco Sour, frites, pâtes et pizza ! Et puis notons que nous avons eu droit au joli spectacle de vols de condors dans notre souffrance, lors de notre remontée : superbe !

De retour sur Arequipa, nous restons 2 nuits à profiter de la ville sur le même rythme qu’à notre arrivée, avant de rejoindre notre prochaine destination, ancienne capitale des incas: Cuzco !

  • ensuite, et comme dans toutes les villes d’Amérique du sud, la charmante Plaza de Armas, la place principale de la ville entourée d’arcades où nous nous sommes plu à nous poser sur un banc face à la fontaine envahie de pigeons et à regarder la vie locale se dérouler au son de la musique des camions poubelle qui n’est autre que celle de La petite sirène ! Ici, nous sommes redescendus à 2 335 m d’altitude et le climat plus doux qui en découle « impose » aux locaux de venir ici succomber au plaisir de déguster leur glace quotidienne !

 
 
 

Comments


Tout tout tout...
bottom of page