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Nong Khiaw - Muang Ngoy - etc...

  • Dianou
  • 28 oct. 2015
  • 10 min de lecture

Vendredi 16/10/15

Aujourd’hui direction Nong Khiaw, petit village plus au nord au bord de la rivière Nam Ou. Nous décidons donc de rejoindre la gare routière à pieds puis d’y prendre un mini bus. Sur 11 personnes, nous sommes quand même 5 blancs à l’intérieur mais l’ambiance locale y est sympa et personne ne vomit comme on avait pu lire… Pourvu que ça dure !

Nous arrivons donc dans ce petit village vers 12h (1h plus tôt qu’annoncé !) et nous commençons par y chercher un logement. Ici, les guesthouses sont quasiment toutes situées d’un côté du pont, tandis que les locaux vivent majoritairement de l’autre… Nous trouvons donc notre bonheur : un petit bungalow avec hamac et vue directe sur le Nam Ou et la montagne, le pied !

Nous trouvons un endroit où manger et goûter enfin au fameux plat national : le LAAP (bœuf, porc, poulet ou poisson mariné dans du citron, avec coriandre, menthe et autres herbes aromatiques). « Dommage qu’ils aient eu la mauvaise idée d’y mettre de la coriandre ! » concernant Guillaume, moi qui adore ça, je trouve ça super bon !

Ensuite, le ciel étant bien dégagé (et la température très chaude !!), nous décidons de grimper au View Point du village situé à 2Km mais avec un bon dénivelé. La blague : il faut payer pour marcher dans la nature et escalader une colline ! On ne nous l’avait encore jamais faite, même en Chine où tout était payant ! Tant pis, on marche dans le truc car j’ai quand même bien envie d’aller voir ce qui s’y colle là-haut (Poulou s’en serait bien passé, surtout par cette chaleur !!). Arrivés là-haut : la vue est effectivement magnifique, à 360°. Quel calme cette nature, si nous faisons abstraction des 4-5 autres touristes présents !

Il est un peu tôt pour attendre que le soleil se couche alors nous redescendons, et buvons un verre où nous apercevons le soleil disparaitre derrière la colline.

Le soir, à la recherche d’un boui-boui pour manger (ce qui n’a pas l’air d’exister ici, à notre plus grande déception !), nous nous retrouvons à manger sur une petite table aménagée rien que pour nous, sur le trottoir ! Nous goûtons donc le peu de choses que vendent ces femmes : de la saucisse laotienne, du sticky rice (ça, pour être collant il l’est !) ainsi que 2 papillotes différentes cuites dans des feuilles de bananier ! Nous ne savons toujours pas ce que nous avons mangé (surtout dans une où il y avait des morceaux bizarres… et pas hyper fameux !).

Samedi 17/10/15

Puisque le maître-mot de ce village (et de ce pays !) est la zénitude, nous nous la jouons comme telle : nous traînons autour d’un jus de fruit jusqu’à l’heure de manger où nous retournons au même endroit que la veille. Il parait que c’est propre aux français ce petit côté « fief culinaire » (ou propre aux voyageurs au long cours, qui ont parfois besoin de se « sentir comme chez eux » ?). Au passage nous réservons un massage pour le soir, après le coucher de soleil et nous nous renseignons sur la possibilité de faire un petit trek dans les villages typiques alentours.

Puis nous passons le reste de l’après-midi à farnienter sur notre balcon, dans notre hamac, à réfléchir à ce petit extra ; jusqu’à l’heure du coucher de soleil, que nous allons admirer depuis le pont.

Quelle journée agréable à vivre comme les locaux, c’est-à-dire : au ralenti (ben oui, pourquoi se presser il fait tellement chaud !).

Nous nous rendons ensuite à notre RDV massage ! Verdict : pour Poulou qui n’aime pas trop les massages appuyés, ce fut un désastre ! En effet, nous sommes tous les 2 tombés sur de jeunes hommes mais lui a eu droit au bourrin qui a joué au « bonhomme »… Et il lui a fait sacrément mal (oui, bon il est un peu douillet aussi :p). De mon côté, à part 2-3 endroits désagréables, j’ai bien apprécié !

Le soir nous mangeons au resto de notre guesthouse : un traditionnel fried rice pour Guillaume, alors que je tente enfin le Coconut & mango sticky rice, un délice ! Zut, j’ai oublié d’immortaliser ce moment !

Dimanche 18/10/15

Aujourd’hui RDV fixé à 9h30 pour faire un petit trek jusqu’au village de Muang Ngoy où nous comptons séjourner quelques jours. Après avoir attendu 1/2h que le jeune couple de portugais qui nous accompagne ait fini de déjeuner, nous voilà partis en barque à moteur jusqu’à un 1er village puis un second accessibles, tout comme Muang Ngoy, uniquement par la rivière. Home, notre guide qui parle un super anglais, nous explique les us et coutumes de ces petits villages tellement authentiques : le devenir du riz une fois cueilli jusqu’à sa présence dans nos assiettes, la fabrication du Lao Lao (l’alcool de riz local), les maisons en bambou, la vie locale,… En traversant ces villages, nous assistons pour notre plus grand plaisir, au déroulement de la vie locale au ralenti : des enfants qui jouent et qui nous font coucou en nous lançant des « sabaideeee », les animaux qui déambulent çà et là au milieu des villageois (grippe aviaire, bonjouuurr !), les femmes qui trient le riz pour la consommation annuelle de la famille, là une femme qui prend sa douche, ici un homme qui fabrique un panier en bambou en guise de cartable pour son fils ou encore un homme qui se repose dans un hamac,…

Puis nous faisons une jolie balade à travers les rizières afin d’atteindre une cascade dans laquelle nous nous baignons juste avant de manger un pad thai (vermicelles et légumes), que notre guide nous a apporté.

Enfin, nous reprenons notre barque à moteur qui nous dépose à Muang Ngoy, petit village beaucoup plus authentique que Nong Khiaw. En effet, il y a un chemin principal en terre (une tranchée en fait !), bordé de petits restos et guesthouses. Les habitants, eux, vivent plutôt derrière cette rue à l’abri des touristes.

Nous nous faisons brancher par un suédois qui semble se promener « par hasard », et qui loue des petits bungalows en bord de rivière. Nous « visitons », c’est peu cher : Ok, on prend. Petit à petit, nous repérons le « séducteur » à qui nous avons affaire : une jolie petite métisse à la main pour attirer le client, « je tiens un resto aussi », et « oh, vous avez une machine à faire ? Je fais laverie aussi », et bla bla bla… Il est fort, très fort ! Mais les prix de son resto ne sont pas des plus attractifs bien qu’il placarde un panneau tous les matins avec écrit « diner : buffet 25 000 kips », qu’il ne sert, en fait, qu’à partir de novembre! Sans compter qu’il a oublié de nous mentionner qu’il y a des travaux juste à côté de notre bungalow, et que dimanche ou pas, nuit ou pas, ça travaille tout le temps ! Bon, bref, il a proposé de nous garder les backpacks si nous partions en excursion donc nous allons fermer notre bouche et marcher dans la combine ! Du coup le soir, attirés par un happy hour à base de mojito, nous mangeons chez lui les plats les moins chers. Et puis bon, en fait de mojito, il n’avait pas de menthe donc nous nous sommes (encore ?!) fait avoir !

Lundi 19/10/15

Bon eh bien, nous avons passé la nuit en compagnie des ouvriers et de « Gégé le gecko » qui fait des bruits très étranges ! Et puis, nos chaussures lavées la veille dans la douche sont toujours trempées, alors nous sommes contraints de faire « journée off » ! Que c’est dur… !! Nous remettons donc notre excursion à demain !

Le soir, je parviens à négocier auprès de Poulou, LE resto qui fait laotien-indien et qui, nous le verrons au fil de la soirée, se transforme en THE PLACE TO BE ! C’est bon, nous sommes assis sur des matelas par terre, et nous nous amusons à regarder le spectacle entre 3 vieux français insupportables qui se tuent à demander aux habitants en face de baisser leur musique qu’ils mettent à fond ! Et là, nous avons juste honte d’être français… ! Il se trouve que ce sont nos voisins de bungalows et qu’ils ne font que râler (un peu comme nous, mais en pire !!! J )…

Mardi 20/10/15

Aujourd’hui, l’envie d’authenticité se faisant sentir, nous partons pour une petite virée dans des villages reculés, avec la ferme intention de faire du Homestay. Nous décollons à 9h, heure où le soleil commence à pointer son nez comme tous les jours et il se met alors à faire TRES chaud !

Au bout d’une bonne heure et demie à dégouliner, et après avoir passé une grotte, nous arrivons au village de Ban Na, le plus « gros » des 3.

Petit tour d’horizon rapide puis nous partons à travers les rizières jusqu’au village suivant et beaucoup moins accessible car il faut traverser la rivière : Huay Bo. Nous nous promenons un peu et y faisons notre pause repas, j’y tente les pousses de bambou aux œufs, c’est pas mal !

La propriétaire un peu (beaucoup !) insistante, a bien essayé maintes fois de nous faire prendre une bière (plus chère forcément), une nuit chez elle, une écharpe qu’elle a proposé de nous tisser (ben oui, c’est la température parfaite !),… Nous sommes aussi repartis avec un petit morceau de papier qu’elle nous a donné : l’adresse de sa guesthouse à distribuer à Muang Ngoy !

Bref, après une bonne pause nous nous mettons en quête d’une petite cascade indiquée que nous ne trouvons pas ! Nous reprenons alors la route pour le prochain village où nous passerons la nuit : Huay Seen. Celui-ci est encore moins accessible et beaucoup plus reculé (et de ce fait beaucoup plus Vrai !). Il n’y a d’ailleurs ici qu’un seul endroit où dormir et manger, situé à l’entrée du village. Celui-ci est tenu par une petite vieille borgne, qui nous explique avoir perdu son œil à cause d’un bambou qu’elle s’est pris dans l’œil il y a quelques années.

Nous croisons un espagnol qui a passé la journée ici, à buller dans un hamac et qui repart : nous serons donc les seuls « falangs » (étrangers) ce soir !

Après un petit tour rapide du village où nous ne nous sentons pas particulièrement bienvenus (peu de réponses et d’intérêt prêtés à nos plus beaux « sabaidee », des plus souriants pourtant !), nous rejoignons notre hébergement pour ce soir. L’endroit où nous dormirons est très sommaire : un matelas posé par terre avec oreillers et couverture, et moustiquaire, POINT ! Mais pour l’équivalent d’1€ la nuit, c’est déjà du grand luxe !

Nous buvons un verre et la petite vieille insiste pour que nous mangions : il est 16h30, ça fait un peu tôt surtout que nous ne serions pas contre nous rafraichir un chouillat ! Pas de soucis, elle nous apporte un petit panier avec des brosses à dents (« merci nous prendrons les nôtres!! »), dentifrice, savon, lessive et le traditionnel sarong avec lequel se lavent les femmes dans les villages. En effet, la douche étant en fait un des seuls points d’eau potable du village, tout le monde se lave à la vue de tous ! Fort heureusement, celui où nous envoie la petite mamie, est situé dans la cour de l’école et à cette-heure ci l’endroit est désert ! Mais malgré cela, ce n’est pas évident de se laver avec une sorte de paréo allant des épaules jusqu’aux chevilles !

Soit ! Vers 18h nous sommes tout propres et sentons qu’il est temps de commander à manger ! Elle insiste pour que nous prenions la bamboo soup (car il ne doit guère y avoir que cela !), mais nous parvenons à obtenir un fried rice (composé de riz gluant et sorte de salade cuite… Couleur locale !). Nous commençons à manger à la bougie jusqu’à ce que celui qu’on suppose être le petit-fils nous bidouille l’ampoule pour nous montrer non sans une certaine fierté qu’il y a l’électricité chez eux.

Puis vers 19h, il fait nuit noire, que faire ? Eh bien se coucher ! Nous regagnons notre nid d’amour à la lampe torche, juste le temps d’apercevoir une énooooooorme araignée (mais quand je dis énorme c’est véridique !!! Même Poulou a avoué que si elle lui tombait dessus il tournerait de l’œil… !) sur le balcon, et une quantité inimaginable de fourmis grouillant sur nos vêtements sales (y compris mon soutif que je suis sensée remettre demain………. !!!).

Mercredi 21/10/15

Comment passer une bonne nuit après tout cela ? Eh bien, avouons-le : nous n’avons pas vraiment fermé l’œil (y compris avec les coqs qui chantent TOUTE la nuit ! NON, les coqs ne chantent pas qu’AU lever du jour, c’est une boutade !!). Nous voulions de l’authenticité ?? C’est fait ! Mais sans le côté plaisant d’échange avec les locaux auquel nous aspirions, dommage !

Réveil programmé à 6h30 afin de rejoindre Muang Ngoy pour prendre l’unique bateau quotidien de 9h30 pour Nong Khiaw. Nous avons une heure devant nous : juste le temps de prendre un petit déjeuner avec Adèle et Solène, 2 françaises rencontrées la veille sur la route !

Une fois à NK, nous cherchons un hébergement et nous trouvons un petit bungalow avec terrasse et hamac très sympa (et plus clean que la fois précédente et le hamac y est plus confortable !).

A midi, nous allons manger à l’adresse indiquée par les filles qui en ont fait leur cantine (qui nous rejoignent par la suite) et qui se trouve être une super adresse ! Je tente la traditionnelle salade de papaye que je demande épicée (ben oui, on n’a encore rien mangé d’épicé ici donc ça doit être des petits joueurs !!). Eh bien pas du tout, elle m’a bien arrachée le gosier, pire qu’au Sri Lanka, c’est dire !! Heureusement que le sticky rice est là pour me sauver la vie !! Poulou préfère se rabattre sur quelque chose de non épicé, choix judicieux !

Après-midi repos (la nuit fut rude, rappelons-le !) et nous retournons manger au même endroit pour notre dernière soirée. Je tente un classique local, le MOK : du poisson cuit dans une feuille de bananier avec, plein d’herbes aromatiques (très sympa quoique peut-être un peu trop d’herbes pour le coup !) et Poulou tente la traditionnelle saucisse laotienne (épicée mais accompagnée d’une pâte à base d’aubergines super bonne !).

Nous nous sommes beaucoup plu à Nong Khiaw et nous aurions aimé prolonger un peu notre séjour paisible ici, mais nous avons une idée en tête depuis que nous sommes au Laos : assister à la fameuse fête qui célèbre la fin de la mousson et ce, dans une ville en bord du Mékong donc il nous faut avancer !

 
 
 

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