De l'Argentine au Chili: la région des lacs et ses randos
- Dianou
- 22 mars 2016
- 7 min de lecture
Et coucou !
Pour les rares qui s’accrochent sur le blog et qui attendaient la suite des évènements : la voici ! Nous avions donc pris un bus de nuit depuis El Chalten jusqu’à la ville de Perito Moreno à mi-chemin entre El Chalten et Bariloche, dans le but de trouver une âme charitable en stop sur la seconde moitié du périple et donc de diviser le coût du billet par 2 !
Nous voici donc débarqués fraichement à Perito Moreno à 5h40 du matin (donc de nuit !), au beau milieu de nul part! Autant vous dire que nous n’avons quasiment pas fermé l’œil ! Nous marchons jusqu’à la station-service pour faire du stop et aborder directement les automobilistes mais il y a très peu de trafic… et il fait bien froid ! Nous repérons quelques voitures sur le parking à côté de la station et misons tout sur eux (dodo dans une voiture sur une aire d’ « autoroute » = long périple = peut-être vont-ils dans la même direction que nous ???).
Quelques heures plus tard, ces voitures commencent à bouger et les gens se lèvent enfin ! Malheureusement, tous vont vers le sud… Il en va de même pour les quelques routiers que nous abordons ! Alors, nous décidons de prendre nos backpacks et marcher pour se mettre en bord de route où il y a déjà un autostoppeur qui tente sa chance déjà depuis quelques temps avant de se tourner vers sa dernière option : le bus ! Nous nous plaçons derrière lui… puis il finit par opter pour le bus !
A nouveau les automobilistes nous font signe « contrôle de police », à nouveau on tente de passer celui-ci et à nouveau cela n’y fait rien ! Alors, à nouveau nous retournons à la station et surtout, nous renseigner à la gare routière sur les prix des bus pour Bariloche (trop chers bien évidemment !) et Los Antiguos (ville à la frontière avec le Chili). Ce dernier part à 11h20, ce qui nous laisse…15mn pour retenter du stop pour Los Antiguos cette fois-ci ! Infructueux ! Alors, nous reprenons nos sacs pour aller prendre ce bus pour le Chili et au passage je demande, dépitée et sans trop y croire, à un ultime routier :
- « Vous allez à Bariloche ?? »
- Réponse : « Oui » (sans nous regarder !)…
- « OUI ???? On peut venir avec vous ?? »
Pas de réponse, il a le nez plongé dans sa tablette tactile… Puis il finit par descendre du camion sans nous calculer. Je réitère donc ma demande :
- « Vous pouvez nous déposer ?? »
Il nous répond qu’il y a des contrôles de police et que s’il se fait prendre, il risque gros. Je lui réponds qu’il n’y aura pas de problème, que nos passeports sont en règle… Il ne répond pas et va aux toilettes !! Quand il sort, je remets le couvert (nous en tenons un cette fois, nous n’allons pas le laisser filer comme ça !) :
- « C’est ok alors, vous pouvez nous emmener jusqu’à Bariloche ? »
- « Jusqu’à Bariloche je ne sais pas, on verra. Je vais boire un café… ».
- « Heuuuu ??!! Comment ça « on verra ??!! » ».
Je file à mon tour aux WC et lorsque je reviens il a déjà fait signe à Guillaume de monter !!! Le top ! Nous ne savons pas où nous allons mais nous y allons ! Je redemande :
- « C’est bon vous nous emmenez bien à Bariloche ?? »
- « Je vais essayer de vous emmener au plus près… »
Mais les règles de base sont de rigueur :
- « S’il y a la police, vous sautez de mon camion car je risque 13 000 euros d’amende… ».
- « Sauter ?? Heuu... Tu ne veux pas plutôt qu’on se baisse, comme ça… ??? »
- « NON, vous sautez ! »
OK… !! Nous ne savons pas trop ce qui nous attend, si à 20Km d’ici nous pouvons déjà nous faire éjecter… !! Enfin bon, en tout cas, c’est parti !
Nous entamons donc la discussion avec Victor, notre chauffeur chilien de 35 ans et père de 3 enfants (qui, accessoirement, roule comme un dingue !). Sur la route nous voyons nos premiers guanacos, cousins des lamas. Rapidement, Guillaume est surnommé « Guili » par notre sauveur ! Mais lorsqu’il s’agit de manger le midi et que Guillaume tri le gras de sa viande, celui-ci le fusille du regard en lui disant « Ce n’est pas bon ». Question ? Affirmation (alors que lui qui a pris la même chose n’en a pas laissé une miette) ?? Test ???
Bref, nous lui offrons le repas en guise de remerciement mais il ne semble pas très sensible au geste ! Peu importe, pour nous c’est la moindre des choses !
Et puis nous reprenons la route où nous tentons tous les 2 de lutter contre la sieste qui se fait sentir ! Guillaume écoute sa musique tandis que j’essaye de m’accrocher en regardant les jolis paysages de la route 40 et en priant surtout de ne croiser aucun flic ! Une fois que la nuit commence à tomber, ceux-ci sont d’ailleurs de plus en plus fréquents : chaque fois, en stress, il attrape Guillaume qui somnole pour le faire se baisser ! Finalement, ça ne fonctionne pas si mal comme technique !
Enfin, après 12h et quelques 800Km de route en compagnie de Victor, nous arrivons à BA-RI-LO-CHE ! Enfin, à 7-8 Km du centre ! Ce qui nous fait prendre un bus (après échec de stop) pour débarquer dans la même auberge que Gus et Djé qui dorment déjà : ouf, il reste de la place, nous leur ferons donc la surprise demain matin ! Il est 00h30, nous nous couchons direct, épuisés mais tellement heureux d’avoir réussi !
Le lendemain, après un bon petit déj’ avec vue sur le lac, ceux-ci partent faire une balade en vélo dans le parc national non loin d’ici tandis que nous nous la jouons cool, à la recherche d’un autre hébergement (oui, celui-ci est quand même bien miteux : merci le Lonely Planet pour tes bonnes adresses !), d’une location de voiture pour le lendemain et de renseignements sur les randonnées faisables aux alentours.

Nous en profitons pour nous octroyer une « petite » glace chez Mamuschka (nous l’avons bien mérité après tout, non ?!) :

Le lendemain, nous partons avec les 2 loustiques faire la route des 7 lacs (enfin ça c’est son nom, mais en fait ils sont au nombre de 10 !) entre Bariloche et San Martin de los Andes, où nous nous arrêtons manger (et se baigner pour Gus !) le midi. Les paysages, aux airs de Suisse, sont magnifiques :




Le retour, notre pilote tant aimé nous le fait à 140 Km/h (au lieu de 80 !!!) pour pouvoir rendre titine avant la fermeture de l’agence ! Nous arrivons d’ailleurs juste pile poil ! Une petite bière artisanale et un petit boui-boui et il est temps de faire nos adieux à nos 2 amis (cette fois-ci il n’est pas question de les recroiser : ils filent sur les chutes d’Iguazu le lendemain !).
De notre côté, nous profitons des 3 jours qui nous restent à Bariloche pour faire des randonnées dans le grand parc national Nahuel Huapi :
- Tantôt dans les alentours de Llao Llao où nous grimpons en haut du Cerro Campanario qui donne une jolie vue panoramique sur le lac Nahuel Huapi, et nous baladons dans la forêt menant aux jolies plages de Traful et de Moreno :




- Tantôt jusqu’au refuge Frey situé au bord de la laguna Tronchek d’où le paysage est vraiment très beau :

Bariloche étant la capitale Argentine du chocolat (oui, du VRAI CHO-CO-LAT !!!), nous en profitons également pour nous octroyer une petite folie : un petit ballotin chez Mamuschka ! Bon, pour être honnêtes nous n’avons pas été transcendés…

(oui il en manque quelques-uns !)
Et puis, nous décidons de passer au Chili pour continuer sur notre lancée de la région des lacs : j’ai nommé la ville de Pucon. Enfin, depuis Bariloche nous ne pouvons prendre les billets directement pour cette localité mais pour Osorno.
A la frontière, c’est à nouveau le même règlement pour entrer au Chili : n’être en possession ni de fruits, légumes, miel, herbes, viandes, fromages,… Mais cette fois la méthode est beaucoup plus archaïque : au diable le scanner, place aux chiens du ministère de l’agriculture qui renifle les sacs à plusieurs reprises ! Un petit stress tout de même : n’avons-nous rien oublié ? La facture s’avère salée dans ce cas… !
Arrivés à Osorno avec pas mal de retard, le bus que nous souhaitions pour Pucon est plein alors nous en prenons un autre qui nous amènera à la moitié du trajet. Et de là, nous sommes censés pouvoir monter dans un bus… Sauf que le 1er nous lâche au bord de la route et qu’il n’y a aucun bus à l’horizon en ce samedi soir où le soleil est déjà couché… Alors de nouveau, nous retentons le stop et cette fois-ci après seulement une petite dizaine de voitures qui défilent, c’est Jimmy (qui ne semble pas y voir grand-chose de nuit vue sa conduite « sportive » !) et son apprenti de 20 ans, Felipe, qui nous font monter à l’arrière de leur camionnette et nous conduisent jusqu’à mi-chemin où nous prenons un dernier bus pour notre destination finale : Pucon !

Bon, pour être honnête, si nous sommes venus jusqu’ici c’est dans l’optique de faire l’ascension du volcan Villarica, l’un des plus actifs du pays (et ce, avec crampons et piolets pour marcher dans la neige !). Sauf que nous avons vite déchanté car ces petits malins ont doublé les tarifs depuis la dernière éruption datant d’il y a tout juste un an, en réduisant les effectifs à des groupes de 4 avec 2 guides… Et comme nous ne nous attendions pas à cela, ça a changé un peu la donne et nous en avons profité pour randonnée à nouveau (quitte à être venus jusqu’ici autant s’occuper !).
Le 1er jour, après avoir trainassé faute de beau temps, nous nous mettons en route pour une longue marche jusqu’à la cascade « Salto del Claro » : elle n’a rien de fou (surtout après Iguazu !!!) mais disons que ça nous occupe l’après-midi !

Le lendemain, nous faisons une longue randonnée dans le parc national d’El Cani, où nous montons jusqu’au mirador qui jouit d’une vue magnifique sur les différents volcans de la région :


Et dans la foulée, nous reprenons un bus de nuit pour Valparaiso, ville chilienne tant appréciée des touristes (français tout du moins !).




























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