Bolivie : 3 jours en 4x4 à travers le Sud Lipez et le Salar d’Uyuni, un rêve devenu réalité
- Dianou
- 25 avr. 2016
- 6 min de lecture
C’est donc le 4 mars que nous partons pour 3 jours intenses de 4x4 à travers la région du sud Lipez et le tant attendu Salar d’Uyuni en Bolivie.
A 7h30 du matin, nous quittons le très chaud désert d’Atacama au Chili pour rejoindre la frontière bolivienne. Celle-ci se situe à plus de 4000m d’altitude et c’est dans le froid glacial du petit matin que nous prenons un petit déj’ bien copieux avant d’embarquer dans notre 4x4 en compagnie de nos nouveaux amis. Commençons par une petite présentation de ceux-ci : nous formons un groupe de 5 + le chauffeur-guide, constitué de :
- Moritz, un jeune allemand de 25 ans voyageant seul pour 4 mois en Amérique du sud. Après un semestre en France et un autre en Espagne, il maitrise plutôt bien le jonglage de langues !
- Juan Pablo et Matias, 2 amis chiliens de 27 ans en voyage pour 1 semaine
- Et « Don Nestor » (nommé ainsi par nos 2 amis chiliens !), notre chauffeur bolivien, plutôt discret et timide !
L’ambiance est super bonne, nous parlons un mélange d’anglais et d’espagnol : quelque chose me dit que nous allons passer 3 jours très sympa ! Nos 2 chiliens sont d’ailleurs ravis d’apprendre des phrases-types françaises pour séduire en soirée « Bonjour, je m’appelle Juan Pablo et je suis magnifique. Où sont les filles faciles ? » ainsi que quelques mots de vocabulaire genre « œufs durs » qu’il prononcent de façon trop mignonne « ouf dour » !!

C’est donc après avoir réglé un petit détail à la douane bolivienne (ben oui, nous sommes le 4 mars mais ça n’a pas empêché la douane chilienne de nous tamponner notre sortie du pays à la date du 3… ! Oh, c’est juste un détail !) que nous commençons par nous arrêter à un 1er spot, la Laguna Blanca :


Puis, quelques mètres plus loin, à la Laguna Verde (toujours très imaginatifs !) sauf que nous y passons un poil trop tôt pour que celle-ci ne se pare de sa couleur verte, dommage !

Arrêt photo ensuite au « désert de Dali » (le peintre !) :


Puis baignade pour les motivés aux termes de Polques, dans le salar de Chalviri. En ce qui nous concerne, nous passons notre tour en faveur d’une séance photo, tandis que Moritz et Matias vont piquer une tête !


Puis, place à un super repas à base de knackis en forme d’octopus et frites… Bienvenus en Bolivie et sa super gastronomie saine et variée ! Petit aparté sur la « gastronomie » bolivienne : à l’heure où je rédige ces lignes, nous sommes presque au terme de notre périple bolivien et nous pouvons vous décrire le plat de base local, pas cher et que l’on trouve (malheureusement) partout ! Celui-ci se compose de poulet frit (ou pané pour la variante) accompagné de frites ET de riz ET parfois aussi de pâtes (ou comment prendre 10 Kg en 1mois !). À l’occasion ce plat est servi avec UNE feuille de salade, UNE tranche de tomate et quelques rondelles d’oignons crus pour la bonne haleine et l’apport quotidien de fruits et légumes ! Et il n’est pas aisé de sortir de ce classique (ou alors ils rajoutent un œuf au plat sur l’escalope de poulet milanaise !). Notez qu’avant ce plat de résistance, la formule du jour comprend toujours une soupe qui tient bien au corps, se composant de pâtes, pommes de terre, riz, maïs, morceaux de viandes bouillis, voire de carottes et de cacahuètes… Tout en légèreté ! Guillaume est ravi (son plat préféré a toujours été la milanaise alors depuis l’Argentine il se régale !), de mon côté au bout d’un mois ca relève presque du calvaire (surtout pour ma vésicule !). Fin de la digression !
Puis nous reprenons notre route vers les geysers del Sol de Mañana, dont le souffre émis offre un joli dégradé de couleurs. Nous sommes entre 4800m et 5000m d’altitude et il fait un froid de canard :


Puis, il est 15h et nous voici déjà arrivés au refuge où nous passerons la nuit le soir ! Heuuu…déjà ?? Ne comprenant pas trop pourquoi nous sommes le seul groupe déjà sur place (hormis un autre mais qui va repartir peu de temps après notre arrivée), nous nous occupons avec un cours d’expressions chiliennes animé par JP et Matias : fou-rires garantis !!! Puis nous réalisons que Don Nestor a disparu : il est en fait allé se coucher sans nous prévenir, épuisé par les nombreux Km qu’il a avalés ces derniers jours…
En jetant un œil au planning de la journée, nous nous apercevons que nous n’avons pas vu la Laguna Colorada donc il accepte de nous y emmener. Malheureusement, il est trop tard et le soleil est déjà couché lorsque nous arrivons sur place, où s’abreuvent de nombreux flamands roses. Le spectacle n’en est pas moins magnifique :



Au retour, c’est soupe puis poulet-frites-riz sauf pour Moritz, victime du mal d’altitude, qui file se coucher sans manger ! Nous sommes à 4300 m d’altitude et je pense que tout ce qu’il a pu manger jusqu’ici lui a été fatal : il faut manger léger pour s’acclimater !
Il est 20h15 et nous sommes parés au combat pour une redoutable nuit à -15°C selon Don Nestor (bon, je pense que sur ce coup-là il a fumé la moquette !) : T-shirt manches longues, legging, grosse chaussettes, draps de soie, duvet et grosses couvertures !!! Finalement, nous aurons même eu chaud !
Notons qu’au cours de cette 1ère journée en terre bolivienne, notre premier contact avec les boliviens nous laisse à penser qu’il ne s’agit pas d’un peuple des plus chaleureux, à voir… !
Le lendemain, réveil à 6h où nous avons tous un bon mal de crâne ! Moritz est toujours au plus mal et souhaite redescendre ! Oui, mais c’est qu’on a des choses à voir avant mon grand…
C’est donc parti pour un 1er stop au mirador de la Laguna Colorada vue la veille :


Puis au site Arbol de Piedra « arbre de pierre » dans le désert de Siloli: les latinos se plaisent à imaginer la forme de l’Amérique latine


Puis nous passons par une série de lagunes plus ou moins peuplées par de jolis flamands roses (désormais mon animal préféré comme vous pourrez le constater dans les albums photos !!) :




Après la pause déjeuner au bord de la Laguna Conapa, nous nous arrêtons au mirador du volcan Ollague que nous ne verrons pas à cause d’une grosse couche nuageuse qui le recouvre et à la bruine qui tombe :

Après un bref arrêt à l’épicerie du village de San Juan, l’occasion pour les hommes de goûter à leur première bière bolivienne, nous voici arrivés à notre refuge de sel : le sol, les murs, les sommiers, les tables et chaises, tout est fait de sel !
Contrairement à ce que l’on nous avait dit, il n’y a pas de chambres doubles et la douche chaude est payante alors on passe notre tour : quand on a fait 2 douches en 13 jours de trip en Mongolie, on n’est plus à un jour près… !
Après le repas (soupe puis poulet-frites-riz et… vin !), nous passons une agréable soirée avec notre groupe autour d’un petit jeu à boire à base de Piscola (comprenez Pisco + Coca-Cola !).

Forcément, lorsque le réveil sonne à 5h le lendemain matin, ça pique un chouillat ! Nous tentons d’avaler un rapide petit déj et à 5h50, il fait nuit noire et nous sommes dans la voiture en direction du tant attendu Salar d’Uyuni, le plus vaste désert de sel au monde (12 500Km2) suite à la disparition du lac préhistorique Tauca autrefois présent !!! Nous nous arrêtons au milieu de celui-ci afin de contempler le lever de soleil, puis place aux séances photo typiques de ce lieu emblématique :









Puis nous continuons notre route jusqu’à l’île Incahuasi, où « vivent » de nombreux cactus vieux de plusieurs centaines d’années et hauts de 12m pour les plus grands !


Puis après la pause « repas » au beau milieu du salar, nous terminons par le musée et le classieux hôtel de sel afin de quitter à reculons le salar :



Sur la route pour la ville d’Uyuni, Nestor nous arrête à Colchani où se pressent les 4x4 de touristes qui font leurs achats de babioles plus ou moins typiques :

Enfin, arrivés à Uyuni, nous marquons un dernier arrêt au cimetière des trains où gisent de vieilles carcasses rouillées de locomotives à vapeur d’époque, lieu qui pour nous ne représentait pas grand intérêt :


En rejoignant le centre-ville d’Uyuni, j’ouvre ma fenêtre pour la première fois du séjour car il semble y avoir moins de poussière lorsque je perçois un joli petit son cristallin…
- « Heuuu, qu’est-ce que c’est ce bruit ? C’est la voiture ?? »
- « Oui, ce sont les plaquettes de frein, il faut que j’aille au garage pour les faire changer » me répond Don Nestor ! Ok,ok, voilà, voilà, ça fait donc 3 jours que nous roulons avec des plaquettes de frein qui sont mortes ! Nous nous en tirons vivants : alléluia !
Voilà, il est 12h30 et nous arrivons dans la ville d’Uyuni sans charme aucun (ou plutôt ville horriblement laide dans laquelle nous ne pourrons y dormir une nuit sous peine d’y faire des cauchemars !). Nous nous mettons donc directement en quête du premier bus pour la ville de Sucre : celui-ci part le soir à 22h ! Billets en poche, il ne nous reste plus qu’à patienter avec Moritz avant le départ, tandis que les chiliens repartent en direction de San Pedro de Atacama dans la foulée !
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